Le monde moderne vit donc dans un affrontement entre deux amours bien différents : l'amour de Dieu poussé jusqu'au mépris de soi et l'amour de soi poussé jusqu'au mépris de Dieu.
On confond aujourd'hui le fait et le droit. Les faits deviennent normatifs. Si tout fait de culture est justifié par le simple fait qu'il existe, on pourrait dire alors que le crime et le viol sont justifiés puisqu'ils existent.
Le désir d'un jour de posséder ce que l'on n'a pas c'est ce qui nous fait avancer. Mais lorsqu'on ne veut rien de plus, comment avance-t-on ?
Déréalité. Sentiment d'absence, retrait de la réalité éprouvé par le sujet amoureux face au monde.
Ce n'est le goût du luxe qui est condamnable, mais le sentiment d'y avoir droit.
On écrit pour en finir avec soi-même mais dans le désir d'être lu, pas moyen d'échapper à cette contradiction.
Le temps, ainsi, nous donne l'image de ce que nous sommes en droit d'espérer, et nous aide à éprouver, en ces jours pluvieux, notre froid sentiment de l'hiver : comme si le soleil et la pluie ne faisaient pas partie de ce monde naturel, que nous regardons comme s'il était un miroir de l'âme.
Une amitié entre deux êtres qui ont le plus gros de leur vie derrière eux. Il arrive que ça soit plus intéressant que l'amour.
Tous les amoureux ont douze ans, d'où la fureur des adultes.
Une bonne amitié est une seconde parenté.